Arthrose de hanche

DÉFINITION

L’articulation de la hanche réunit le fémur au bassin. Les deux surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage :

  • coté bassin: le cotyle
  • coté membre inférieur : la tête fémorale


Le cotyle est une demi-sphère concave qui reçoit la tête fémorale sphérique et convexe.

QUELLES HANCHES NÉCESSITENT LEUR REMPLACEMENT PAR UNE PTH ?

Ce sont les hanches qui ont été détruites par des maladies ou des traumatismes et qui deviennent raides et douloureuses :

1 – Arthrose de hanche (coxarthrose) liée à l’usure progressive du cartilage pour laquelle on retrouve de nombreux facteurs favorisants

  • le surpoids
  • les traumatismes, fractures du col ou de la tête fémorale, fracture du cotyle, luxations
  • les séquelles de maladies de l’enfance et les malformations congénitales comme la luxation congénitale, l’épiphysiolyse et l’ostéochondrite.

2 – Maladies inflammatoires de hanche (arthrites) qui détruisent le cartilage et sont responsables de poussées douloureuses avec des épanchements articulaires.
Ces arthrites sont nombreuses : rhumatisme inflammatoire comme la maladie rhumatoïde, maladies liées à des cristaux dans le liquide articulaire comme la goutte et la chondrocalcinose, maladies de la membrane synoviale comme l’ostéochondromatose.


3 – Ostéonécrose de la tête fémorale où un fragment de cartilage est dévascularisé et créé une déformation de la tête fémorale.
Lorsque le traitement médical proposé par le médecin généraliste ou le rhumatologue (anti inflammatoires, antalgiques, infiltrations, visco supplémentation intra articulaire à l’acide hyaluronique, rééducation …) est devenu inefficace il devient logique d’envisager une PTH pour apporter indolence et souplesse, et améliorer la qualité de vie.

LES PROTHÈSES

Une prothèse totale de hanche est constituée de deux éléments. Une prothèse cotyloïdienne concave et une prothèse fémorale qui se termine par une boule qui vient se loger dans la concavité de la prothèse cotyloïdienne.

La PTH est née dans les années 50 en Angleterre sous l’impulsion de Sir John Charnley. Depuis, l’expérience des chirurgiens et des ingénieurs a permis de faire évoluer les voies d’abord, les implants, les techniques chirurgicales et le mode de fixation des prothèses dans l’os. Cette évolution a permis d’améliorer les suites opératoires, la durée de la récupération et les résultats. Les complications et les taux de reprises ont diminué en même temps.

1- La prothèse fémorale
Elle est faite de 3 parties : la tige qui descend dans le fémur, la tête prothétique sphérique qui va se loger dans le cotyle prothétique, et le col qui fait la jonction entre la tige et la tête. Cette prothèse est modulaire c’est-à-dire que sur la même tige on peut adapter plusieurs têtes et même parfois plusieurs types de cols pour s’adapter à chaque cas particulier. La tige et le col sont métalliques, soit en titane soit en acier (alliage de chrome et de cobalt) . La tête peut être en acier ou en céramique (alumine …), elle se fixe sur le col par un système de cône morse. Les tiges existent en plusieurs formes, plusieurs tailles et longueurs, les têtes en plusieurs longueurs et plusieurs diamètres.

2 – La prothèse cotyloïdienne
C’est une cupule hémisphérique qui vient s’impacter dans le cotyle osseux qui a été creusé. Sa concavité reçoit la tête de la prothèse fémorale. Elle est monobloc ou composée de 2 parties avec un insert qui vient s’impacter dans la cupule. Cet insert peut être en polyéthylène ou en alumine. Souvent nous utilisons aussi les cotyles à double mobilité avec une cupule mobile de gros diamètre en polyéthylène interposée entre la tête prothétique et le fond de cotyle. Le chirurgien choisi la prothèse la mieux adaptée au patient opéré.

3 – La fixation des implants dans l’os
Les premières prothèses, cotyloidiennes et fémorales, étaient scellées par du ciment acrylique (polyméthacrylate de méthyle), mais de plus en plus on traite les implants pour que leur état de surface permette que l’os qui les reçoit réhabite l’implant en fusionnant avec lui pour le fixer de façon définitive. Plusieurs techniques sont utilisées, comme le microbillage, les fibres métalliques et l’hydroxy apatite qui a la même structure que l’os.

4 – Les couples de frottement

C’est la zone de mouvement de la prothèse de hanche entre la tête fémorale et la cupule cotyloïdienne :

  • Tête inox et cotyle polyéthylène (PE), c’est le plus ancien. Le polyéthylène s’use lors des frottements répétés de la tête et libère des microparticules à l’origine d’une destruction osseuse qui conduit au descellement des implants.
  • Tête céramique et cotyle polyéthylène, où l’usure du polyéthylène est plus lente
  • Tête et cotyle tous les deux céramique, plus récent où l’usure n’existe quasiment plus mais le risque est la rupture de la céramique car lors des chocs le contact se fait entre deux surfaces dures. Les nouvelles céramiques ont réduit ce risque de casse qui est devenu exceptionnel.
  • Tête alumine, cupule intermédiaire de gros diamètre en PE et cotyle métallique. C’est le cotyle à double mobilité avec deux surfaces de mobilité, peu d’usure et stabilité qui prévient l’instabilité.
  • Tête et cotyle tous les deux métalliques, libèrent des particules métalliques d’usure responsables de réactions locales parfois dramatiques (pseudo tumeurs) mais ces particules peuvent aussi migrer dans tout le corps et on peut en retrouver dans les ganglions, le foie … nous ne l’utilisons jamais.

LE PROGRAMME ANESTHÉSIQUE

L’anesthésie : Pour les PTH, l’anesthésie est systématiquement une anesthésie générale.

L’analgésie, ou la prise en charge de la douleur post opératoire : La prise en charge de la douleur post opératoire est forcément multi modale et adaptée à
chaque cas particulier. Elle comporte des drogues antalgiques, des anti inflammatoires, de la morphine et une anesthésie locale au contact de la prothèse réalisée pendant l’intervention.

L’épargne sanguine : Les transfusions sanguines peuvent être indiquées dans moins de 10% des cas. Avec notre équipe d’anesthésistes, nous essayons encore de diminuer ce chiffre grâce à 3 techniques :

La correction d’une éventuelle anémie avant l’intervention,

Le développement des voies d’abord plus petites, avec des plans de dissection plus anatomiques et en faisant des hémostases très soigneuses.

L’utilisation de l’acide Traméxanique injecté au contact de la prothèse en dehors des contre indications pour diminuer le saignement per et post opératoire.

HOSPITALISATION

Nous vous avons expliqué l’intervention, ses bénéfices et ses risques, mais vous pouvez toujours nous contacter par téléphone ou en consultation pour poser de nouvelles questions. La préparation de la peau est essentielle. Un document vous sera remis pour vous indiquer la zone où les poils doivent être supprimés la veille de votre hospitalisation. Vous réaliserez une dépilation complète de tout le membre opéré. Pour cela vous utiliserez une tondeuse ou une crème dépilatoire mais surtout pas de rasoir qui est formellement contre indiqué. Vous prendrez aussi une douche antiseptique avant votre intervention.

Nous vous avons expliqué l’intervention, ses bénéfices et ses risques, mais vous pouvez toujours nous contacter par téléphone ou en consultation pour poser de nouvelles questions. La préparation de la peau est essentielle. Un document vous sera remis pour vous indiquer la zone où les poils doivent être supprimés la veille de votre hospitalisation. Vous réaliserez une dépilation complète de tout le membre opéré. Pour cela vous utiliserez une tondeuse ou une crème dépilatoire mais surtout pas de rasoir qui est formellement contre indiqué. Vous prendrez aussi une douche antiseptique avant votre intervention.

Nous vous avons expliqué l’intervention, ses bénéfices et ses risques, mais vous pouvez toujours nous contacter par téléphone ou en consultation pour poser de nouvelles questions. La préparation de la peau est essentielle. Un document vous sera remis pour vous indiquer la zone où les poils doivent être supprimés la veille de votre hospitalisation. Vous réaliserez une dépilation complète de tout le membre opéré. Pour cela vous utiliserez une tondeuse ou une crème dépilatoire mais surtout pas de rasoir qui est formellement contre indiqué. Vous prendrez aussi une douche antiseptique avant votre intervention.

LES RECOMMANDATIONS APRÈS LA POSE D’UNE PROTHÈSE DE GENOU

Deux grandes règles : ne jamais forcer et ne jamais sauter sur le membre opéré.

  • Ne forcez pas sur votre genou dans le premier mois post opératoire, il faut éviter les mouvements douloureux
  • Tout porteur d’une prothèse de genou doit impérativement surveiller son état dentaire, ORL et urinaire. Aucune infection chronique ne doit être tolérée. En cas d’infection passagère ou d’une extraction dentaire, une antibiothérapie efficace doit être instaurée afin d’éviter la propagation d’un microbe à l’articulation prothésée.
  • Surveillez votre poids, ne sautez pas sur le membre opéré et ne prenez pas de risques inutiles
  • Pensez régulièrement à vous faire suivre et surveiller par le chirurgien qui vous a opéré

LES RÉSULTATS ET LES COMPLICATIONS DES PROTHÈSES DE GENOU

Si vous pensez faire fasse à une complication, n’attendez pas et contactez-nous.

Télécharger la fiche information de la société savante de chirurgie orthopedique

Questions fréquentes

En dehors d’un véritable bilan de santé, la préparation est physique, psychologique et matérielle :

Ce bilan de santé est initié par l’équipe médicale (chirurgien, anesthésiste, médecins,etc.). Cette préparation, véritable « parcours fléché » du futur opéré, est essentielle et conditionne les résultats de l’opération. L’ensemble de la préparation va durer plusieurs semaines.

Tous les examens demandés par le chirurgien et l’anesthésiste avant l’intervention permettent d’éviter de découvrir au dernier moment, ou de voir apparaître dans les suites opératoires, une affection jusque-là méconnue.

Tout doit être passé en revue : le cœur, les vaisseaux, les poumons, le sang (il faut vérifier l’absence d’anémie, de trouble de la coagulation, etc.), le bon fonctionnement du rein, du foie, l’absence de maladies évolutives ou transmissibles ?

Éventuellement, le concours de certains spécialistes sera nécessaire.

Enfin, il est nécessaire de dépister un éventuel foyer infectieux à traiter avant l’intervention.

Il faut parfois maigrir car un surpoids complique l’intervention (davantage de risque infectieux, de phlébites, de saignement, etc.), majore les difficultés pour trouver les repères anatomiques afin de bien positionner la prothèse et gêne pour faire la rééducation après l’intervention (sans parler du risque d’usure précoce de la prothèse).

Préparation psychologique :

  • Il faut vous sentir prêt. Il est préférable de choisir une période de vie « calme » sans trop de soucis, par ailleurs.
  • Il faut également avoir réfléchi, notamment en termes de qualité de vie, afin de mieux savoir ce que la prothèse peut apporter mais également ce qu’il est vain d’attendre.

Préparation physique :

  • Pour la prothèse de hanche, genou, l’idéal est de se familiariser avec les cannes anglaises avant l’opération pour limiter l’appréhension.
  • Entrainez-vous à marcher avec vos cannes anglaises. 
  • Arrêter de fumer avant de se faire opérer réduit les risques de complications. Les fumeurs opérés encourent sept fois plus de complications du site opératoire (problèmes de cicatrisation, infections digestives ou des vaisseaux, éventration, …), deux fois plus de passage en réanimation, un allongement du temps de séjour, une multiplication par huit du risque d’absence de consolidation osseuse.

Préparation matérielle :

  • Il est nécessaire d’organiser votre hospitalisation, votre absence de la maison, votre retour à la maison ou votre séjour en centre spécialisé.

Notre avis : Il faut préparer l’intervention et faire un bilan de santé complet dans le but de diminuer la plupart des complications précoces ou tardives. Cette préparation est le prix de la sécurité. Arrêter de fumer avant une intervention et entre 3 semaines et 3 mois après une intervention réduit les risques de complications.