Arthrose de cheville

DÉFINITION

L’arthrose correspond à l’usure mécanique du cartilage (qui permet un glissement des os entre eux) de la cheville. Elle peut être primitive (sans cause retrouvée), secondaire (principalement traumatique : post-entorse, post-fracture, etc…) ou favorisée par certaines situations (pied plat, etc…).

Elle se manifeste principalement par des douleurs, un enraidissement et un épanchement articulaire de la cheville. Un bilan radiologique permet au chirurgien de confirmer le diagnostic. D’autres examens (arthroscanner, IRM, échographie, etc…) sont parfois nécessaires pour compléter le bilan.

TRAITEMENT MÉDICAL

Les antalgiques et anti-inflammatoires sont utiles lors des crises douloureuses.

La perte de poids soulage l’articulation.

L’adaptation du chaussage et la réalisation d’orthèse plantaires (semelles orthopédiques) par un pédicure-podologue peuvent améliorer la symptomatologie.

Des infiltrations intra-articulaires (corticoïdes et/ou viscosupplémentation et/ou PRP) sont souvent réalisées pour limiter les symptômes.

TRAITEMENT CHIRURGICAL

Il est envisagé seulement en cas de gêne et en l’absence d’efficacité du traitement médical.

Les modalités de l’anesthésie seront discutées lors d’une consultation (obligatoire) avec un médecin anesthésiste-réanimateur. Elle peut être loco-régionale (anesthésie d’un segment de membre), générale ou rachidienne (anesthésie du bassin et des membres en piquant entre deux vertèbres).

La durée d’hospitalisation est variable (ambulatoire ou quelques jours).

L’intervention est réalisée sous garrot.


QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES OPTIONS CHIRURGICALES ?

  • Arthrodèse (blocage de l’articulation par du matériel, vis/plaque, après exérèse du cartilage restant et avivement osseux dans le but d’obtenir une fusion) de la cheville possiblement réalisée sous arthroscopie
  • Prothèse totale de cheville pour les patients « âgés » (car durée de vie de la prothèse limitée) avec mobilité articulaires conservées

HOSPITALISATION

Les modalités de l’anesthésie seront discutées lors d’une consultation (obligatoire) avec un médecin
anesthésiste-réanimateur. Elle peut être loco-régionale (anesthésie d’un segment de membre),
générale ou rachidienne (anesthésie du bassin et des membres en piquant entre deux vertèbres).

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La durée d’hospitalisation est variable (ambulatoire ou quelques jours).
L’intervention est réalisée sous garrot.

Le pansement sera refait à J2 puis tous les 5 jours. Il doit rester propre et sec.
L’appui est contre-indiqué pendant 1 mois, sous couvert du port d’une botte de marche à porter 6semaines.
Afin de lutter contre l’œdème postopératoire, il faut surélever et glacer la zone opérée plusieurs foispar jour.
Un traitement anticoagulant est indispensable pendant 1 mois (car appui non autorisé).
Des antalgiques puissants sont parfois nécessaires.
De la rééducation, à débuter à J30 postopératoire, vous sera prescrite pour faciliter le retour aux
activités quotidiennes et lutter contre la raideur des articulations adjacentes.
La conduite est reprise aux alentours de 3-4 semaines postopératoire, l’arrêt de travail est d’environ8 semaines.
Les consultations postopératoires permettront de vérifier la bonne évolution clinique et radiologique.

LES RISQUES

Un acte chirurgical n’est JAMAIS un acte anodin. Quelles que soient les précautions prises, le « risque zéro » n’existe pas. Lorsque vous décidez de vous faire opérer, vous devez en avoir conscience et mettre en balance les risques avec le bénéfice attendu d’une intervention (= balance bénéfice/risque).

Les principaux risques sont l’infection, les troubles de la cicatrisation, les douleurs séquellaires, la raideur, la pseudarthrodèse (défaut de fusion de l’arthrodèse), le descellement des implants de la prothèse, l’algodystrophie, etc…

LE TABAC

L’intoxication tabagique est un facteur de risque important pour la chirurgie du pied et de la cheville, favorisant notamment les troubles cicatriciels, les infections et les complications thrombo- emboliques, ainsi que des problèmes de consolidation osseuse.

L’arrêt complet du tabac est recommandé 6 semaines avant l’opération et 6 semaines après (En cas de besoin, n’hésitez pas à vous faire aider par votre médecin traitant).

Nous vous invitons à consulter les « fiches patients » du site de l’Association Française de Chirurgie du Pied (AFCP.com) pour plus de précisions.